#153 Lecture – La femme à droite de la photo

Hello les girafons !

Cela faisait longtemps que je voulais découvrir un roman de Valentin Musso (frère de Guillaume Musso). Et je peux vous dire que j’ai adoré !

MUSSO Valentin, La femme à droite de la photo. Editions Seuil, 2017. 432 pages.

  • Résumé (4ème de couverture):

Los Angeles, 1959. L’actrice Elizabeth Badina se volatilise durant le tournage du film qui devait faire d’elle une star. Enlèvement? Meurtre? Disparition volontaire? Malgré l’enquête conjointe de la police et du FBI, l’affaire ne sera jamais résolue.

1998. Après un succès fulgurant au box-office qui a fait de lui la coqueluche d’Hollywood, le scénariste David Badina affronte une traversée du désert. Incapable de mener à bien le moindre projet, il est contacté par Wallace Harris, légende vivante du 7e art et metteur en scène paranoïaque, qui lui demande de travailler au scénario de ce qui sera sans doute son dernier film. Ils ne se sont jamais rencontrés mais un lien unit les deux hommes : Wallace Harris n’est autre que le réalisateur du drame policier qui devait lancer la carrière d’Elizabeth, la mère de David. Et l’un des derniers à l’avoir vue vivante. En acceptant son offre, le scénariste va tenter de découvrir ce qui est arrivé à sa mère quarante ans plus tôt. Quitte à déterrer de vieux secrets qui feront voler sa vie en éclats.

  • Mon avis: 19/20

Ce roman est un quasi coup de coeur alors que je suis loin d’être friande de roman policier, mais là je dois dire que j’ai adoré ! J’ai été happé par ce roman que j’ai trouvé très addictif. C’est un policier comme je les aime: une enquête, des secrets, mais à aucun moment on vire dans le gore ou le sanglant, ou dans le thriller psychologique (mon âme sensible à un peu de mal avec tout ça). Au décours de l’enquête, je me suis attachée aux personnages, et ce malgré l’univers du cinéma hollywoodien qu’à choisi l’auteur et qui m’est plutôt étranger. L’intrigue est prenante, en quête de vérité sur le disparition de sa mère mais aussi l’identité de son père, David Badina va mener sa propre enquête en allant recueillir des témoignages. Evidemment, le chemin ne sera pas sans embuche. A aucun moment je n’ai eu la solution de l’énigme. Et ce que j’ai apprécié, c’est que le dénouement n’est pas tiré par les cheveux et il m’a pourtant laissé sans voix. Il est certain que je vais très lite vite un autre de ces romans !

  • Citations:

« Non, mais beaucoup de gens deviennent ce qu’ils s’étaient juré de ne jamais être. Rien n’est jamais acquis : c’est sans doute ce qui fait le sel, mais aussi le drame de toute existence. »

« On vit parfois plus heureux quand on reste dans l’ignorance de certaines choses. »

A très bientôt,

Little Meggy

#152 Lecture – Knock ou le triomphe de la médecine

Hello les girafons !

Je lis très rarement de théâtre, mais quand je suis tombée par hasard sur ce roman, il m’a tout de suite rappeler l’extrait que j’avais étudié au collège, et j’ai tout de suite eu envie de le lire.

ROMAINS Jules, Knock ou le triomphe de la médecine. Editions Folio, 1979. 153 pages.

  • Résumé (4ème de couverture):

« Le tambour : Quand j’ai dîné, il y a des fois que je sens une espèce de démangeaison ici. Ça me chatouille, ou plutôt ça me gratouille.
Knock : Attention. Ne confondons pas. Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous grattouille ?
Le tambour : Ça me grattouille. Mais ça me chatouille bien un peu aussi…
Knock : Est-ce que ça ne vous grattouille pas davantage quand vous avez mangé de la tête de veau à la vinaigrette ?
Le tambour : Je n’en mange jamais. Mais il me semble que si j’en mangeais, effectivement, ça me grattouillerait plus. »

  • Mon avis: 16/20

Nous suivons Knock, médecin qui vient prendre la relève du Docteur Parpalaid dans le village de Saint-Maurice. Il achète une clientèle qui ne semble pas vraiment exister. Mais Knock va rebondir et alors proposer des consultations gratuites pour les habitants. Il sait se montrer persuasif et va leur trouver tous les mots de la terre. En apparence, c’est un médecin à l’écoute et bienveillant, mais la réalité est toute autre. C’est un homme manipulateur qui va se servir de la peur de la maladie pour monter son petit business tout en s’associant au pharmacien. Cette pièce est une véritable satire où on se moque à la fois des médecins « charlatan » et des patients qui s’écoutent un peu trop et qui n’ont aucun recule sur la situation. Le style est quand à lui très abordable, le livre est court, en 3 actes ce qui le rend d’autant plus très accessible. Humour et dérision sont bien sur nécessaire pour apprécier cette pièce de théâtre !

A très bientôt,

Little Meggy

#151 Lecture – Le voyage dans le passé

Hello les girafons !

Après la déception de ma lecture Du côté des indiens, j’ai choisi de lire une valeur sûre: une nouvelle de Stephan Zweig.

ZWEIG Stephan, Le voyage dans le passé. Editions Grasset, 2008. 173 pages.

  • Résumé (4ème de couverture):

Le voyage dans le passé est l’histoire des retrouvailles au goût amer entre un homme et une femme qui se sont aimés et qui croient s’aimer encore. Louis, jeune homme pauvre mû par une « volonté fanatique », tombe amoureux de la femme de son riche bienfaiteur, mais il est envoyé quelques mois au Mexique pour une mission de confiance. La grande guerre éclate. Ils ne se reverront que neuf ans plus tard. L’amour résiste-t-il à tout ? A l’usure du temps, à la trahison, à une tragédie ?

  • Mon avis: 19/20

Encore du grand Stephan Zweig. Au commencement du roman, je me doutais déjà de comment aller tourner l’histoire. Et pourtant, j’ai été happé du début jusqu’à la fin, à me demander si vraiment l’amour des 2 personnages aller résister ou pas au temps et à la distance. Stephan Zweig arrive à nous communiquer tout un tas d’émotions: de l’euphorie de leurs retrouvailles à la déception de voir que le temps a fait son œuvre, l’auteur nous parle d’amour, du vrai. Pas de celui que l’on voit au cinéma où tout est beau et tout fini bien, mais de celui qui est mis à l’épreuve du temps et de la vie. A travers son style simple mais travaillé, l’auteur m’a encore conquis. Ses mots sont toujours aussi percutants. Si vous n’avez pas encore découvert cet auteur, foncez ! Pour ma part, j’espère bien réussir à lire toute son œuvre !

  • Citations:

« En vieillissant, on cherche sa propre jeunesse et on éprouve des joies stupides à partir de petits souvenirs. »

« Cependant l’amour ne devient vraiment lui-même qu’à partir du moment où il cesse de flotter, douloureux et sombre, comme un embryon, à l’intérieur du corps, et qu’il ose se nommer, s’avouer du souffle et des lèvres. Un tel sentiment a tant de mal à sortir de sa chrysalide, qu’une heure défait toujours d’un coup le cocon emmêlé et qu’ensuite, tombant de tout son haut dans les plus profonds abîmes, il s’abat, avec une force décuplée, sur un cœur terrorisé. »

Et vous, quel est votre roman/nouvelle préféré de Stephan Zweig ?

A très bientôt,

Little Meggy

#150 Lecture – Du côté des indiens

Hello les girafons !

Grâce au site Babélio et aux éditions Le livre de poche, j’ai pu recevoir le dernier roman d’Isabelle Carré. C’est une actrice que j’aime beaucoup, et j’avais très envie de la découvrir en tant qu’écrivaine.

CARRÉ Isabelle, Du côté des indiens. Editions Le livre de poche, 2021. 332 pages.

  • Résumé (4ème de couverture):

Ziad, dix ans, découvre que son père trompe sa mère avec Muriel, la voisine du cinquième. Il décide d’agir et demande à celle-ci de renoncer à cette relation. De manière inattendue, cela les rapproche. Se sentant coupable, Muriel, qui a mis un terme à sa carrière d’actrice après avoir été agressée par un metteur en scène et qui est désormais scripte, promet à Ziad de l’emmener sur un tournage. Ziad, ses parents, Anne et Bertrand, Muriel grandissent, chutent, traversent des tempêtes, s’éloignent pour mieux se retrouver. Comme les Indiens, ils se sont laissé surprendre ; comme eux, ils n’ont pas les bonnes armes. Leur imagination saura-t-elle changer le cours des choses ? La ronde vertigineuse d’êtres qui cherchent désespérément la lumière.

  • Mon avis: 11/20

Je n’ai pas du tout été emballé par ce roman… J’ai trouvé la construction du roman assez particulière. On va suivre à tour de rôle les personnages, à qui il va arriver des évènements tragiques. J’ai trouvé qu’il y avait beaucoup trop de tragédies ce qui rend les évènements peu plausibles. D’abord l’adultère, puis le harcèlement dans le milieu du cinéma, puis la maladie, puis l’alcoolisme, puis le meurtre, et enfin la travestissement. Ca fait beaucoup de thèmes pour un roman. Je ne dis pas que ces thèmes ne sont pas intéressants ou utiles mais ça aurait peut-être mérité plusieurs romans plutôt que de tout mettre dans 300 pages. De plus, j’ai trouvé beaucoup de longueurs jusqu’à lire certains passages en diagonale. C’est une déception, je n’ai pas été sensible à ce roman comme je l’avais espéré. Je préfère Isabelle Carré dans les films que dans ses romans.

  • Citations:

« Quel pouvoir possédaient donc les enfants pour distiller dans tout l’appartement cette étrange vibration, cette atmosphère si particulière, cette drôle de paix, curieusement frémissante, où rien d’autre ne comptait que leur bien-être, leur tranquillité ? »

« Les difficultés ne sont pas faites pour abattre, mais pour être abattues. »

A très bientôt,

Little Meggy

#149 Lecture – Les derniers jours de Rabbit Hayes

Hello les girafons !

Voici ma dernière lecture qui attendait depuis longtemps dans ma PAL. Et je ne regrette pas du tout de l’avoir enfin sortie car c’est un gros coup de coeur !

McPartlin Anna, Les derniers jours de Rabbit Hayes. Editions France Loisirs, 2016. 454 pages.

  • Résumé (4ème de oouverture):

Quand Mia, surnommée affectueusement Rabbit, entre en maison de repos, elle n’a plus que neuf jours à vivre. Tous ses proches sont présents à ses côtés pour la soutenir. Jack et Molly, ses parents, incapables de dire adieu à leur enfant, Davey et Grace, son frère et sa sœur, qui la considèrent toujours comme la petite dernière de la famille, Juliet, sa fille de 12 ans qu’elle élève seule, et enfin Marjorie, sa meilleure amie et confidente. Au fur et à mesure que les jours passent et que l’espoir de la sauver s’amenuise, sa famille et ses amis sont amenés à s’interroger sur leur vie et la manière dont ils vont continuer sans celle qui leur apporte tant. Car, si Rabbit a elle-même perdu la bataille, celle-ci ne fait que commencer pour son entourage.

  • Mon avis: 20/20

Ce roman a été un gros coup de cœur. Ne vous fier pas à la couverture fleurie, ce n’est pas du tout un roman feel good. Et le titre le prouve d’ailleurs: nous allons suivre les derniers jours de Rabbit Hayes, quarantenaire et atteinte d’un cancer du sein en phase terminale. Ses proches vont se relayer à son chevet pour l’accompagner lors de ses derniers instants. Un conseil, sortez les mouchoirs ! J’ai été ému et j’ai pleuré comme rarement les romans m’ont fait pleuré. Pour autant, on ne tombe pas dans le pathos, avec une surenchère des malheurs. Pas du tout. Il y a beaucoup d’humour dans ce livre, et aussi beaucoup d’amour. J’ai trouvé que le sujet de la fin de vie et des soins palliatifs étaient traités avec beaucoup de justesse: l’auteure ne cherche pas à cacher ce qui est moche, mais ne rentre pas non plus trop dans les détails afin de ne pas heurter les plus sensibles. Les personnages sont quant à eux très attachants. J’ai hate de lire la suite de cette histoire (Sous le bleu du ciel) pour les retrouver, car j’étais vraiment bien auprès d’eux. Au niveau du schéma de narration, le livre est découpé en journée (les 9 derniers que Rabbit va vivre), et à l’intérieur, on va suivre les différents personnages à tour de rôle. Cela permet de voir que chaque personnage vit le deuil d’une façon différente. Je vous recommande ce livre émouvant qui vous provoquera sans aucun doute un tourbillon d’émotions.

  • Citations:

« Peut-être que je ne pourrai pas faire tout ce que j’avais prévu. Je ne serai pas la mère de la mariée ; devenir une vieille dame qui fait sauter ses petits-enfants sur ses genoux, ce ne sera pas pour moi. Peut-être que ça ne serait pas arrivé de toute manière, mais ça n’a plus d’importance, parce que maintenant j’ai un nouveau plan. Je vais simplement vivre. Je serai une fille, une sœur, une amie et, par-dessus tout, une mère. »

« Vous aussi, vous êtes du genre à respecter les règles ?
– Parfois, répondit Rabbit avec un sourire…Et d’autres fois, il faut les inventer en chemin. »

A très bientôt,

Little Meggy