#87 – Lecture Trevor Payre: Une vie de rêve

Hello les girafons !

Grâce au site Simplement.pro j’ai pu recevoir un service presse: je remercie donc l’auteur pour sa confiance.

CAILLET Anthony G. R., Trevor Payre: Une vie de rêve. Editions Atramenta (e-book), 2016.

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  • Résumé:

Trevor Payre est un richissime homme d’affaire qui, bien qu’à la tête de multiples entreprises telles que l’enseigne TextiPayre et la chaîne de fast-food McPayre, n’est pas un forçat du travail. Pour éviter ce dernier, Trevor est prêt à suivre sa pulpeuse secrétaire dans une ennuyante journée. Un acte anodin qui va changer sa vie. Mais passés le premier baiser vite gagné et les premiers jours de romance, l’aventure amoureuse s’étiole pour une âme assoiffée de nouvelles choses. C’est ce qui guidera Trevor, avec l’envie d’indigence, dans un périple autour du monde.

  • Mon avis:        13/20

Ce livre n’était clairement pas une lecture pour moi… J’ai détesté le personnage de Trevor qui est odieux, macho, égocentrique, etc… Il croit qu’avec l’argent on peut tout avoir, et ça m’a vraiment énervé… Le personnage de Trevor est tellement caricatural qu’heureusement cela permet d’apporter une bonne dose d’humour, mais ce n’était pas suffisant à mon goût. Le résumé nous promet de l’aventure: alors oui il y en a mais c’est tellement invraisemblable que ça n’a pas fonctionné avec moi. Les évènements arrivent trop brutalement, peut être que si cela avait été amené avec plus de tact, ils auraient paru plus plausibles. Quant à la romance, elle m’a fait bondir ! Comment est ce que Sandrine a t’elle pu tombée amoureuse de cet homme aussi détestable ? Mystère…  Cependant, la plume de l’auteur est agréable, ça se lit très vite. C’est une lecture divertissante pour laquelle il ne faudra pas être trop exigent…

  • Citations:

« Durant un long baiser des plus attendrissants, sans faux-semblant, Trevor semblait aux anges. Pas comme lorsqu’il décharge dans les méandres d’une bimbo chopée dans une boîte huppée, en étant com­plètement beurré comme une tartine. Non, à ce moment, il n’était que lui-même, sans protection contre son cœur, laissant libre cours à toutes les émotions. La vénus céleste avait apparemment un peu d’emprise sur ce chercheur d’or. »

A très bientôt,

Little Meggy

 

 

#86 Lecture – Fahrenheit 451

Hello les girafons !

J’ai enfin lu un livre qui me tentait depuis très longtemps alors que ce n’est pas mon genre de prédilection: il s’agit d’un classique de la science fiction, j’ai nommé Fahrenheit 451 !

BRADBURY Ray, Fahrenheit 451. Editions Folio SF, 2000. 213 pages.

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  • Résumé (4ème de couverture):

451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s’enflamme et se consume. Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif. Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d’un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l’imaginaire au profit d’un bonheur immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé.

  • Mon avis:        16/20

Quelle distopie ! On plonge dans une société où tous les livres et les auteurs sont censurés. Les pensées sont dictées par la télévision, laissant presqu’aucun libre-arbitre à la population. Beaucoup de scènes m’ont mis hors de moi (ATTENTION SPOIL à surligner), notamment quand on apprend que c’est la femme de Montag qui a dénoncé son propre mari aux autorités pour avoir possédé des livres… J’ai trouvé assez fou que je le travail des pompiers soit de mettre le feu pour brûler tous les livres. Un passage m’a fait sourire car le narrateur se demande, si dans le passé, le travail des pompiers n’était pas d’éteindre le feu. Ce livre nous fait prendre conscience que la garantie de nos libertés est un combat permanent et qu’il faut se rappeler de l’histoire pour ne pas reproduire les même erreurs. Les médias omniprésents dans cette société sont très largement critiqués, dictant les « bonnes » conduites à la population sans leur laisser la possibilité de réfléchir et de débattre. Heureusement, la fin nous laisse un peu d’espoir, sinon la lecture serait vraiment très pesante.

L’auteur utilisé beaucoup de métaphores, mais cela se lit très facilement. De plus, le roman étant assez court donc on a pas le temps de s’ennuyer.

Ce livre nous fait beaucoup réfléchir, et est tristement plus d’actualité que jamais. si vous avez aimé 1984 ou Ravages, vous devrez aimer ce livre !

 

  • Citations

« Ce n’est pas ma conception de la sociabilité. on n’a là que des entonnoirs dans lesquels on verse de l’eau dont on voudrait vous faire croire que c’est du vin quand elle ressort par le petit bout. On nous abrutit tellement qu’à la fin de la journée on n’a plus qu’une envie: se coucher ou aller dans un parc d’Attractions bousculer les gens, casser des carreaux à l’Eclateur de vitres ou démolir des bagnoles à l’Ecrabouilleur de voitures avec la grosse boule en acier. »

« Après tout, on vit à l’époque du kleenex. On fait avec les gens comme avec les mouchoirs, on froisse après usage, on jette, on en prend un autre, on se mouche, on froisse, on jette. »

Et vous, avez-vous lu ce livre ?

A très bientôt,

Little Meggy

 

#85 Lecture – Un amour au long cours

Hello les girafons !

Grâce à la Masse Critique de Babelio, j’ai pu recevoir un livre: mais cette fois-ci ma seule critique ne suffisait pas. Il fallait faire participer son conjoint à cette lecture, afin d’avoir une critiques écrites à quatre mains. Merci aux éditions Anne Carrière et à Babelio pour cette chouette expérience !

HONGRE Jean-Sébastien, Un amour au long cours. Editions Anne carrière, 2017. 194 pages

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  • Résumé (4ème de couverture):

Existe-t-il une formule magique pour qu’un couple résiste au temps qui passe, à la pression du quotidien ? Anaïs et Franck y croient, ils ont décidé de tenir bon contre vents et marée. Au fil des années, ils ont mis au point des astuces, forgé des règles de vie qu’ils ont écrites et affichées sur leur frigidaire. Ainsi est née la  » Constitution du couple  » qu’ils ont établie pour se guider et se soutenir de jour en jour. Grâce à elles, ils ont pu traverser les grandes étapes de ce voyage qu’est toute vie conjugale: la naissance et l’éducation de leurs enfants (avec ce que cela a remué en eux de leur propre passé), les relations avec la belle-famille, une activité professionnelle chronophage, l’érosion du désir et des sentiments, la tentation de l’infidélité… Leurs filles devenues grandes, Anaïs et Franck revisitent les moments clés de ce combat commun, se découvrent des zones d’ombre et engagent un dialogue risqué. Ont-ils réussi leur pari ? L’amour peut-il réellement se décider ? Suffit-il de rester ensemble pour qu’il perdure ?

  • Mon avis :     15/20

Je dois d’abord mettre en garde, car je pense que le résumé m’a trompé: je m’attendais à ce que l’auteur partage une réelle expérience de vie, qu’il fasse une sorte de bilan sur sa vie de couple et nous montre quelles leçons en retenir. Mais il n’en est rien. Tout est romancé, les personnages qui s’échangent des lettres n’ont donc jamais existé. Et ce fut là ma première déception. Ils vont revenir sur leur vie de couple et leur vie de famille, sur les articles qui ont fondé leur Constitution. Les articles sont une très bonne idée: le couple va s’appuyer dessus pour éduquer leurs filles et survivre. Mais en revanche, de très nombreux choix de vie m’ont dérangée: en effet, le couple cloisonne les tâches à une seule et même personne, l’autre n’ayant plus le droit de donner son avis: par exemple, il y a le ministère du tourisme géré par Anaïs, Franck n’a donc plus son mot à dire là dessus. Et pour moi, il s’agit là d’une conduite d’évitement: en effet il est certain que si le sujet n’est pas abordé, ils ne risquent pas d’avoir de dispute. Mais est-ce bien sain pour un couple que l’autre ne puisse pas exprimer ses envies sur un sujet ? Je ne pense pas. L’auteur ne met, à mon goût, pas assez l’accent sur la communication, qui est pour moi le point le plus important pour la réussite d’un couple. S’il existe une formule magique pour la durabilité d’un couple, l’auteur ne m’a pas donné la réponse.

Au niveau de la forme, l’échange de lettres rend le roman dynamique, ce qui permet de le lire très vite. La plume est fluide et il y a de très jolies réflexions sur la vie de couple et la vie de famille. Et même si l’on n’est pas d’accord avec ce que raconte l’auteur, c’est un livre qui amène à réfléchir et à débattre.

  • L’avis de mon mari:

Existe-t-il une formule magique pour qu’un couple résiste au temps qui passe ? C’est donc la question que se pose l’auteur dans cet ouvrage. Question rhétorique s’il en est puisque posée selon un plurium interrogationum du plus bel effet : si les couples résistent, la raison sera de l’ordre du surnaturel, du magique. Soit, acceptons, du moins temporairement, ce prémisse et les autres égrenés tout au long du résumé, et plongeons nous dans l’histoire. L’histoire, oui, puisqu’il s’agit d’un roman, et non d’un essai philosophique, ni de la retranscription fidèle d’un témoignage de couple.

Le sujet reste néanmoins intéressant et la présentation de l’histoire sous forme d’un dialogue par articles de blog interposés, à la manière d’un match de ping-pong, donne au roman un rythme agréable à lire. Nous voyons d’emblée ce couple à l’existence aisée, au terme de plusieurs années de vie commune avec tout ce que cela implique comme évènements positifs et négatifs. L’utilisation d’un support informatique par les deux protagonistes pour communiquer et faire leurs rétrospectives est une bonne idée, déjà éprouvée d’ailleurs dans certaines psychothérapies pour sa capacité à permettre la prise de recul sur une situation ou un état émotionnel donné. La contrepartie est un discours parfois trop mécanique, trop dichotomique, bref pas assez humain. Mais après tout, rappelons-le, il ne s’agit pas d’un vrai témoignage mais de la vision d’un auteur, partagé en deux personnages.

L’analogie du couple et de la vie d’un État ou d’une Nation est au cœur de ce roman. Cette approche a son originalité pour mettre en exergue les idées fortes de l’auteur sur les raisons pouvant mener un couple à durer. Comparer le couple à un microcosme, une sorte de micro-état insulaire est une bonne idée, qui mériterait d’être approfondie au-delà du simple aspect constitutionnel.

Étonnamment, puisque loin du sujet de ce roman, on sent poindre par moments une certaine aversion du système médical français. Le point d’orgue étant le diagnostic médical posé par une des filles, non médecin, sous couvert d’esprit scientifique. Mais est-ce vraiment çà, la science ? Et d’ailleurs, est-ce vraiment utile à l’histoire ? S’agit-il d’une critique masquée mais néanmoins volontaire de la part de l’auteur ? Impossible à dire à la simple lecture.

Pour conclure, « un amour au long cours » est à prendre pour ce qu’il est vraiment, et non pour ce que le résumé voudrait nous faire croire. C’est-à-dire un roman, et non « un livre dans lequel tout le monde pourra se reconnaître (…) et qui pourrait s’avérer utile » telle une fresque de la société et de l’amour du XXIe siècle. Oui, j’ai apprécié la lecture de ce vrai-faux témoignage de couple, parfois touchant, mais toujours rythmée et bien écrit. Non, je ne me reconnais pas dans cette histoire, car il ne s’agit pas là de l’expérience d’un homme et d’une femme qui est contée et analysée rétrospectivement, mais surtout objectivement ou philosophiquement pour en tirer des règles, une Constitution. Mais au contraire de deux personnages, décrits par un seul auteur, et dont les actions sont expliquées avec un parti pris sur l’amour, la société, la vie de couple. Le lecteur doit donc doit accepter les prémisses pour pouvoir s’inclure dans l’histoire.

  • Citations:

« Ce n’était pas la passion qui nous animait mais un sentiment bien moins éphémère: l’envie de construire notre destin, de mener un long et unique voyage. »

« Nos esprits se sont concentrés sur les difficultés, alors qu’il serait juste d’écrire à un moment ou un autre que, somme toute, nous avons été heureux. Oui, heureux. »

 

A très bientôt,

 

Little Meggy

 

#84 Lecture – Autobiographie d’une courgette

Hello les girafons !

En ce moment, j’enchaine les lecture, l’automne me donne envie d’être lovée dans mon fauteuil sous un plaid, et de lire, lire et lire ! Ce livre me faisait très envie et je n’ai pas mis longtemps à le sortir de ma PAL.

PARIS Gilles, Autobiographie d’une courgette. Editions Le livre de poche, 2009. 255 pages.

autobiographie dune courgette

  • Résumé (4ème de couverture):

« Elle ressemble à une poupée de chiffon toute molle et ses yeux sont grands ouverts. Je pense aux films policiers où des tas de femmes de font tuer et après elles ressemblent à des tas de chiffons toutes mollets et je me dis « c’est ça, j’ai tué maman. »

Ainsi commence l’aventure d’Icare, alias Courgette, un petit garçon de neuf ans qui tue accidentellement sa mère alcoolique d’un coup de revolver. Paradoxalement, la vie s’ouvre à lui après cette tragédie, et peut-être même un peu grâce à elle. Placé dans un foyer, il pose avec une naïveté touchante son regard d’enfant sur un monde qu’il découvre et qui ne l’effraie pas. De forts liens d’amitié se créent entre lui et ses camarades. Et puis surtout, il tombe amoureux de Camille…

  • Mon avis:       18/20

Ce livre est une petite pépite. L’auteur a fait le choix d’écrire du point de vue de Courgette, la plume est donc simple et enfantine. Mais c’est tout ce qui fait la beauté de ce roman. L’auteur a réussi à me bouleverser: Courgette va vivre un évènement dramatique, pour autant, à aucun moment le récit devient lourd. Au contraire, il est plein d’espoir et d’optimisme. Avec humour et tendresse, on va suivre les péripéties de ce petit garçon dans son nouveau foyer. La force de ce roman est donc dans les mots et dans l’innocence de Courgette: c’est incroyable de voir la simplicité avec laquelle il arrive à surpasser les évènements tragiques. J’ai ri, j’ai pleuré, ce livre m’a vraiment touché, et je pense qu’il est accessible dès le collège. Ce roman m’a donné envie de retrouver l’insouciance de mon enfance…

  • Citations

« Les adultes, des fois, ça dit des choses stupides à cause de la peur qui leur dévore le cœur ». On finirait par croire que les enfants sont super débiles et qu’ils n’ont qu’une envie: se percer la gorge avec une sucette, ou se casser le cou à bicyclette, ou les jambes et les bras en descendant des escaliers, ou avaler de l’eau de Javel parce que ça change du Coca. »

« Des fois les grandes personnes faudrait les secouer pour faire tomber l’enfant qui dort à l’intérieur. »

Allez, dites-moi, avez vous lu ce livre ? Qu’en avez vous pensé ?

A très bientôt,

Little Meggy