#138 Lecture – Frieda

Hello les girafons !

Grâce à une opération Masse critiques Babélio, j’ai eu la chance de pouvoir découvrir la biographie de Frieda von Richthofen, personne dont je n’avais jamais entendu parler avant. Et je tiens à souligner la qualité de travail fait sur la couverture que je trouve magnifique !

ABBS Annabel, Frieda. Editions Pocket, 2020. 512 pages.

  • Résumé (4ème de couverture):

Elle s’appelle Frieda von Richthofen. Cette jeune baronne allemande vit à Nottingham, mariée à un professeur austère et pudibond. Jusqu’à ce jour de 1912 où elle commet l’irréparable: elle quitte son mari et ses trois enfants pour vivre sa passion avec son amant, à Munich. Dans cette ville bruissante d’avant-gardes, la liberté des moeurs l’invite enfin au plaisir, dans les bras d’un disciple de Freud. Cette relation va donner naissance à l’un des plus grands scandales de son temps et quelques années plus tard, sa relation avec D.H. Lawrence inspirera le très sulfureux roman L’Amant de Lady Chatterley. Passée d’épouse et mère à maîtresse et muse, la scandaleuse paiera cependant chèrement le prix de sa liberté…

  • Mon avis:

Je suis ravie d’avoir pu découvrir cette biographie. J’ignorai tout de Frieda von Richthofen, et l’auteure a pourtant réussi à me happer dans l’histoire de cette femme au destin tortueux. Elle a sans aucun doute un don pour l’écriture de biographie romancée. Et je peux d’ores et déjà vous dire que je suivrai de près les publications d’Annabel Abbs ! L’auteure nous emmène en 1907 à Nottingham, où Frieda, jeune maman de trois enfants, vit une vie monotone et se sent délaissée par son mari Ernest. A la suite d’un séjour en Allemagne chez l’une de ses sœurs, elle va découvrir la liberté et la passion. Et à partir de ce moment, elle va collectionner les amants jusqu’à rencontrer D. H. Lawrence. Alors, j’ai eu beaucoup de mal Lorenzo (Frieda le surnommait ainsi) qui au début semblait sympathique et attentionné, et très vite on le découvre égoïste et violent. Pour lui, Frieda renoncera à ses enfants (ce qui est à mon sens le sacrifice ultime), et malgré cela, il ne supportera pas le chagrin qu’éprouve Frieda pour la perte de ses enfants. Si Frieda était à la recherche d’une libération sexuelle, j’ai trouvé qu’en tombant amoureuse de D. H. Lawrence, elle s’est enfermée dans une spirale avec un homme a qui j’ai trouvé beaucoup de points communs avec un pervers narcissique. L’auteure alterne les chapitres entre différents personnages: Frieda, Ernest mais aussi ses enfants. Et j’ai trouvé qu’avoir la vision de ses derniers étaient très intéressants. Ce livre est très bien documenté, on dispose à la fin de repères historiques pour en savoir plus sur chacun des personnages. C’est un portrait passionnant que je vous recommande de découvrir.

  • Citations:

« J’ ai tant besoin d’être aimée ! De faire partie intégrante de la vie de quelqu’un ! De passion ! Les enfants ne peuvent procurer cela. Et je veux aussi utiliser mon cerveau. Les hommes gardent tout ce qui requiert de l’intelligence pour eux-mêmes. »

« Tu dois rester l’épouse d’Ernest. S’il pense que tu es une femme adultère, il risque de réclamer la garde des enfants. Et là, il ne te restera plus rien : ni enfants, ni réputation, ni argent. Tu seras comme morte. »

A très bientôt,

Little Meggy

#137 Lecture – Les mensonges ne meurent jamais

Hello les girafons !

Voici ma dernière lecture, qui trainait depuis un bon moment dans ma PAL !

DE LA CROIX Séverine, Les mensonges ne meurent jamais. Editions Michel Lafon, 2014. 304 pages.

  • Résumé (4ème de couverture):

Une femme qui disparaît.

Un couple en danger.

Les terribles secrets d’une famille.

Un compte à rebours implacable.

  • Mon avis: 18/20

Ce livre est une très bonne surprise ! Je l’avais depuis longtemps dans ma bibliothèque, et je ne regrette pas de l’avoir enfin sorti. Si vous aimez les secrets de famille, vous allez être servi. On va suivre Manon, issue d’une riche famille d’aristocrates, qui par le plus grand des hasards, va découvrir un secret que sa famille cachait depuis de nombreuses années. Et évidemment, ce secret n’est que la partie immergée de l’iceberg. Beaucoup de révélations vont être faites au fur et à mesure du roman. Beaucoup de révélations auxquelles je ne m’attendais pas: on remonte jusqu’aux arrières-grands-parents de Manon. Il faut bien avouer que la famille de Manon est détestable, que seul son mari semble avoir les pieds sur terre. Pour autant, cela ne m’a pas empêché de dévorer ma lecture. On alterne les chapitres entre la présence de son mari et de sa famille au commissariat pour retrouver Manon, entre la semaine qui a précédé sa disparition où on apprend jour après jour plein de révélations, et entre l’histoire de sa mère et sa grand-mère plusieurs dizaine d’années auparavant. Ca se lit très vite, c’est un vrai page turner. C’est une très bonne lecture, le seul point négatif que je lui trouverai, c’est que tout ces secrets, ça fait beaucoup pour une famille ! Cela peut donc manquer de crédibilité. Mais pris dans l’histoire, cela ne m’a pas gêné outre mesure.

  • Citations:

« Les gens se croient libres d’aimer, or ils ne font que s’enfermer dans une prison où d’autres décide pour eux. »

« Chacun vit dans son monde, dans sa routine, dans sa bulle. Chacun a ses problèmes et n’a pas envie de se coltiner ceux du voisin, même si le voisin, en l’occurrence est la personne qu’on aime. C’est humain d’être égoïste, malheureusement. »

#136 Lecture – Un soupçon légitime

Hello les girafons !

Stephan Zweig est un auteur que j’aime beaucoup, je l’avais déjà lu avec Lettre d’une inconnue et Vingt-quatre heures dans la vie d’une femme. J’ai donc pu découvrir une autre de ses nouvelles, dont je n’avais jamais entendu parler.

  • Résumé (4ème de couverture):

Un soupçon légitime est l’histoire d’un homme dont les passions vont causer le malheur de son entourage. John Limpley s’installe à la campagne avec son épouse et adopte un chien, Ponto. Adulé par son mare, l’animal se transforme en tyran… jusqu’au jour où il est délaissé, lorsque la jeune femme tombe enceinte. Le drame qui va suivre est d’autant plus tragique qu’il reste inexpliqué.

  • Mon avis: 17/20

J’ai beaucoup aimé cette histoire courte mais très percutante. L’auteur prend le temps de nous présenter le décors: une maison isolée à la campagne, l’arrivée des Limpley, des nouveaux voisins qui s’installent, l’adoption d’un chien et son éducation ratée. Assez vite, on comprend que les choses vont mal tourner. L’auteur va montrer que les excès de l’Homme peut le mener à sa propre perte, que le fait d’être déraisonnable ne peut avoir que des conséquences tragiques. Et je trouve que l’auteur le fait très bien, et que s’en est presque violent pour le lecteur. Je vous recommande de découvrir la plume de Stephan Zweig qui est très accessible.

  • Citations:

« Ce qui distingue l’entendement animal de l’entendement humain c’est qu’il se limite exclusivement au passé et au présent et n’est pas capable d’imaginer ou d’évaluer l’avenir. »

« Cette oisiveté ne peut que la mener à la mélancolie et cette mélancolie à son tour à une sorte de haine contre la gaieté provocante de son mari qui épuiserait tout être humain normal. »

A très bientôt,

Little Meggy

#135 Lecture – Ceux qui voulaient voir la mer

Hello les girafons !

Voici ma dernière lecture, un roman de Clarisse Sabard, auteure qui est une valeur sûre pout moi ! Je vous avez présenté un autre de ces romans en 2017 qui avait été un coup de coeur, il s’agissait de Les lettres de Rose.

SABARD Clarisse, Ceux qui voulaient voir la mer. Editions Pocket, 2020. 384 pages.

  • Résumé: (4ème de couverture):

Chaque jour, elle se tient là, sur son banc habituel. A quoi rêvent les vieilles dames ? Celle-ci a beau être au crépuscule de sa vie, elle a pour prénom Aurore. Et pour peu que Lilou, mère célibataire, veuille bien l’interroger, elle vous dirait qui elle attend. Son seul amour. Le grand. Il s’appelait Albert, lui a sauvé la vie. Rencontré dans le chaos d’une guerre qui voulait sa mort. Aimé à la folie. Parti en éclaireur, dans un lointain New York, et jamais revenu. Mais par quel contretemps, ou quel malentendu ? Soixante-cinq ans plus tard, elle l’attend toujours. Verront-ils un jour enfin le mer ensemble ?

  • Mon avis: 20/20

A nouveau, le charme a opéré avec l’écriture de Clarisse Sabard. Avec sa plume pleine de tendresse, elle nous embarque dans une histoire avec une double temporalité: Tantôt Aurore va raconter à Lilou son enfance avec son lot de tragédies durant la 2nde guerre mondiale, et tantôt on va suivre le nouveau départ que prend Lilou à Nice avec son fils en 2017. Le roman est très bien construit, tout est cohérent, il n’y a pas de longueurs. Clarisse Sabard manie à la perfection l’art des allers-retours présent/passé. Lilou va faire de nombreuses rencontres: de nouveaux voisins, collègues et amis. Tous vont aider Lilou dans sa quête pour retrouver le grand amour d’Aurore. J’ai beaucoup aimé la bienveillance qui émane des personnages, cela fait de ce livre une vraie petite douceur. Il y a aussi beaucoup de touches d’humour. La fin est très émouvante, malgré quelques petits indices qui nous laissaient entrevoir l’issue de toutes ces recherches. C’est un livre touchant, un vrai coup de cœur pour moi et je vous le recommande chaudement !

  • Citations:

« Quoi qu’on dise, le passé est vivant et de rappelle constamment à nous, même si nous faisons tout pour l’oublier. Les absents s’accrochent et sont toujours présents, malgré eux. Malgré nous. »

« L’être humain a cette fabuleuse capacité de renaître et se réinventer, de ressortir plus fort des épreuves qu’il traverse. Cela s’appelle la résilience. »

A très bientôt,

Little Meggy