Hello les girafons !
Le livre que je vais vous présenter me faisait très envie depuis longtemps, il s’agit de Mille femmes blanches de Jim Fergus, un roman historique. Attention, bien que basé sur des faits réels, il s’agit bien là d’une fiction !
FERGUS Jim, Mille femmes blanches. Editions France Loisirs, collection molécule, 2016. 544 pages.
- Résumé (4ème de couverture):
1875. Little Wolf, un chef Cheyenne, demande au président Grant de lui faire présent de mille femmes blanches, afin de les marier à ses guerriers, dans le but de favoriser l’intégration. Grant accepte le marché et envoie les premières femmes dans les contrées reculées du Nebraska, la plupart « recrutées » sous la contrainte. Prenant pour un point de départ un fait historique réel, Jim Fergus nous relate l’aventure de ces femmes à travers les carnets intimes de l’une d’elles, May Dodd.
- Mon avis: 18/20
Ce roman est une superbe découverte ! On va suivre May Dodd qui va se porter volontaire pour le programme FBI (Femmes blanches pour les Indiens). Elle y voit l’occasion de pouvoir sortir de l’asile où elle a injustement été interné. May et d’autres femmes vont donc partir pour rejoindre les Cheyennes, et faire connaissance de leurs futurs maris. On va suivre leur intégration au sein de cette tribu puis leur quotidien. J’ai trouvé le sujet passionnant. Je ne connais rien de la culture amérindienne, et l’auteur a réussi à me donner l’envie d’en découvrir davantage.
Le récit comporte beaucoup de scènes violentes (viols, actes de barbarie…) et de stéréotypes. Mais ces éléments ne m’ont pas gêné et m’ont même amené à me poser une multitude de questions: « Qui des « hommes blancs » ou des Indiens est le plus juste ? Une ethnie peut-elle être supérieure à une autre ? etc… On va très vite s’apercevoir que May retrouve sa liberté auprès de ce peuple d’adoption qu’elle va bientôt considérer comme sa famille. J’ai apprécié également que dans le récit, les « hommes blancs » ne passent pas pour les bons héros américains, et les Indiens pour de méchants sauvages, et vice-versa. Avec la tournure que prennent les évènements, il est évident qu’on ne peut pas dire qu’une ethnie est meilleure qu’une autre, elles ont toute en elles du bon comme du mauvais. Les Indiens, comme les Américains (surement en part plus importante) ont leur part de responsabilité et ont chacun commis des fautes. Jusqu’au bout, May va tenter de sauver ce peuple d’une fin certaine s’ils ne se décident pas à se rendre dans une réserve créée par les hommes blancs. Il y a May, mais aussi toutes les autres femmes blanches du groupe qui ont rejoint le programme. Certaines sont plus attachantes que d’autres, mais elles ont ce point commun: elles se sont toutes remarquablement bien intégrées chez les Cheyennes et ont retrouvé une forme de liberté qu’elles n’avaient pas dans le monde civilisé.
Bref, l’auteur a, à partir de faits réels, construit un monde riche et passionnant. Et malgré de gros clichés, il a su me transporter dans cet univers qui me marquera pour longtemps. Ce petit pavé se lit très facilement grâce à l’écriture fluide de l’auteur. De nombreuses descriptions sont présentes, mais elles sont bien dosées, et à aucun moment je n’ai ressenti de longueurs.
L’auteur a écrit une suite à ce livre, et de nombreux autres ouvrages sur la même thématique.
- Citations:
« J’ai compris que la pire chose qui pourrait m’arriver n’était pas de mourir, mais que l’enfant que je porte en moi ne vive pas, lui. »
« Je ne peux m’empêcher de penser une fois de plus que l’homme est bel et bien une créature brutale et imbécile. Est-il une autre espèce sur terre qui tue pour le plaisir ? »
- Elles/Ils en parlent aussi:
– Royaume des histoires – Justine
Et vous, connaissez-vous cet auteur ?
A très bientôt,
Little Meggy