Hello les girafons !
Mon rythme de lecture est un peu ralenti en ce moment, mais je prend enfin le temps de présenter mon dernier roman lu !
O’BRIEN Edna, Girl. Editions Sabine Wespieser, 2020. 256 pages.
- Résumé (4ème de couverture):
S’inspirant de l’histoire des lycéennes enlevées par Boko Haram en 2014, l’auteure irlandaise se glisse dans la peau d’une adolescente nigériane. Depuis l’irruption d’hommes en armes dans l’enceinte de l’école, on vit avec elle, comme en apnée, le rapt, la traversée de la jungle en camion, l’arrivée dans le camp, les mauvais traitements, et son mariage forcé à un djihadiste – avec pour corollaires le désarroi, la faim, la solitude et la terreur. Le plus difficile commence pourtant quand la protagoniste de ce monologue halluciné parvient à s’évader, avec l’enfant qu’elle a eue en captivité. Celle qui, à sa toute petite fille, fera un soir dans la forêt un aveu déchirant – « Je ne suis pas assez grande pour être ta mère » – finira bien, après des jours de marche, par retrouver les siens. Et comprendre que rien ne sera jamais plus comme avant : dans leur regard, elle est devenue une « femme du bush », coupable d’avoir souillé le sang de la communauté.
- Mon avis: 14/20
Je ressors assez mitigée de ma lecture. L’autrice aborde un sujet essentiel et dont il faut absolument parler dans la littérature: la condition de la femme et les combats qu’il reste encore à mener sous sa liberté. Ce roman est vraiment dur à lire, surtout au début on retrouve beaucoup de description des différentes violences qu’a pu subir Maryam. Il faut vraiment avoir le cœur solide… Et lorsque Maryam parvient à s’échapper et qu’on s’attend à ce qu’elle retrouve sa vie d’avant, elle va devoir faire face au rejet des siens. C’est bouleversant, et ne vous attendait surtout pas à un livre qui vous donnera une bouffée d’air frais à la fin ! Si le sujet est intéressant, je n’ai cependant pas été emballé par le style de l’auteur. J’étais un peu perdu dans la chronologie, on a aucune indication de durée. Jusqu’à même parfois ressentir des incohérences dans les descriptions de Babby, l’enfant de Maryam. A la fin du roman, je lisais même quelques pages en diagonale. Je tenterai de découvrir d’autres romans de cette auteure tout de même, mais j’avoue avoir été légèrement déçue par ce roman.
- Citations:
« Mais moi j’avais envie de parler, de dire, Monsieur, vous n’êtes qu’à quelques mètres de moi, mais à des années-lumière d’elles dans leur cruelle captivité. Vous n’y étiez pas. Vous ne pouvez pas savoir ce qui a été fait. Vous vivez de pouvoir, et nous de l’impuissance. »
« La nature humaine est devenue diabolique. Le pays tel que je l’avais quitté n’existait plus, maisons incendiées pendant que les gens dormaient, paysans incapables de cultiver la terre, paysans fuyant un désert famélique pour un autre, dévastation. »
Et vous, connaissez-vous cette auteure ?
A très bientôt,
Little Meggy