#142 Lecture – Girl

Hello les girafons !

Mon rythme de lecture est un peu ralenti en ce moment, mais je prend enfin le temps de présenter mon dernier roman lu !

O’BRIEN Edna, Girl. Editions Sabine Wespieser, 2020. 256 pages.

  • Résumé (4ème de couverture):

S’inspirant de l’histoire des lycéennes enlevées par Boko Haram en 2014, l’auteure irlandaise se glisse dans la peau d’une adolescente nigériane. Depuis l’irruption d’hommes en armes dans l’enceinte de l’école, on vit avec elle, comme en apnée, le rapt, la traversée de la jungle en camion, l’arrivée dans le camp, les mauvais traitements, et son mariage forcé à un djihadiste – avec pour corollaires le désarroi, la faim, la solitude et la terreur. Le plus difficile commence pourtant quand la protagoniste de ce monologue halluciné parvient à s’évader, avec l’enfant qu’elle a eue en captivité. Celle qui, à sa toute petite fille, fera un soir dans la forêt un aveu déchirant – « Je ne suis pas assez grande pour être ta mère » – finira bien, après des jours de marche, par retrouver les siens. Et comprendre que rien ne sera jamais plus comme avant : dans leur regard, elle est devenue une « femme du bush », coupable d’avoir souillé le sang de la communauté.

  • Mon avis: 14/20

Je ressors assez mitigée de ma lecture. L’autrice aborde un sujet essentiel et dont il faut absolument parler dans la littérature: la condition de la femme et les combats qu’il reste encore à mener sous sa liberté. Ce roman est vraiment dur à lire, surtout au début on retrouve beaucoup de description des différentes violences qu’a pu subir Maryam. Il faut vraiment avoir le cœur solide… Et lorsque Maryam parvient à s’échapper et qu’on s’attend à ce qu’elle retrouve sa vie d’avant, elle va devoir faire face au rejet des siens. C’est bouleversant, et ne vous attendait surtout pas à un livre qui vous donnera une bouffée d’air frais à la fin ! Si le sujet est intéressant, je n’ai cependant pas été emballé par le style de l’auteur. J’étais un peu perdu dans la chronologie, on a aucune indication de durée. Jusqu’à même parfois ressentir des incohérences dans les descriptions de Babby, l’enfant de Maryam. A la fin du roman, je lisais même quelques pages en diagonale. Je tenterai de découvrir d’autres romans de cette auteure tout de même, mais j’avoue avoir été légèrement déçue par ce roman.

  • Citations:

« Mais moi j’avais envie de parler, de dire, Monsieur, vous n’êtes qu’à quelques mètres de moi, mais à des années-lumière d’elles dans leur cruelle captivité. Vous n’y étiez pas. Vous ne pouvez pas savoir ce qui a été fait. Vous vivez de pouvoir, et nous de l’impuissance. »

« La nature humaine est devenue diabolique. Le pays tel que je l’avais quitté n’existait plus, maisons incendiées pendant que les gens dormaient, paysans incapables de cultiver la terre, paysans fuyant un désert famélique pour un autre, dévastation. »

Et vous, connaissez-vous cette auteure ?

A très bientôt,

Little Meggy

#141 Lecture – Sa Majesté mène l’enquête: bal tragique à Windsor

Hello les girafons !

Voici mon dernier roman lu, qui est parut il y a vraiment peu de temps. C’est d’ailleurs mon achat France loisir du trimestre, et c’est rare que je les sorte si vite de ma PAL !

BENNETT S. J, Sa Majesté mène l’enquête: bal tragique à Windsor. Editions Presses de la cité, 2021. 349 pages.

  • Résumé (4ème de couverture):

Windsor, printemps 2016. La reine Elizabeth II s’apprête à célébrer ses 90 ans et attend avec impatience la visite du couple Obama. Mais au lendemain d’une soirée dansante au château, un pianiste russe est découvert pendu dans le placard de sa chambre, quasiment nu. Shocking ! Lorsque les enquêteurs commencent à soupçonner son fidèle personnel d’être impliqué dans cette sordide affaire, Sa Majesté, persuadée qu’ils font fausse route, décide de prendre les choses en main. Mais être reine a ses inconvénients, et notamment celui de ne pas passer inaperçue. C’est donc Rozie, sa secrétaire particulière adjointe, qui va l’aider à démêler ce sac de nœuds…

  • Mon avis: 15/20

En ce moment, on entend beaucoup parler des romans Cosy mysteries. Alors quand j’ai vu qu’il en sortait un avec comme personnage principal la reine d’Angleterre, j’ai sauté sur l’occasion. Ayant terminé depuis peu la sérié Netflix The Crown, j’avais en plus les personnages de la famille royale bien en tête. J’étais donc très emballée par la lecture de ce roman. Et pourtant, il n’a pas été à la hauteur de mes attentes. Alors il y a beaucoup de choses qui m’ont plu, notamment l’ambiance et les personnages. En aucun cas il s’agit du caricature de la reine Elizabeth. Les codes de la famille royale (en tout cas ce que j’en connais) sont respectés. On retrouve les traits de caractères de chacun des personnages, les protocoles, jusqu’aux petits chiens de la reine… J’ai en revanche été moins emballé par l’enquête en elle-même. J’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de personnages, j’ai souvent été perdu. Pour être honnête, je ne suis même pas sur d’avoir compris les raisons du meurtre. Peut-être est-ce moi qui manquait de concentration ? J’ai pourtant envie de donner une chance à la suite, les personnages m’ayant tellement plus, une deuxième enquête me permettra de me forger une opinion plus précise.

  • Citations:

« C’était pourtant la vérité. Quoi que lui demande la patronne, elle le ferait. Et elle savait que la plupart des membres de la Maison royale réagiraient de la même façon. Ce n’était pas lié à ce qu’elle était mais qui elle était. »

« Comme toujours, même à 94 ans, Philip avait l’air de sortir tout droit d’un magazine. Elle n’avait jamais vu quiconque porter aussi bien l’uniforme ou le smoking. »

Est ce que ce livre vous tente ?

A bientôt,

Little Meggy

#140 Album jeunesse – Drôles de manières

Hello le girafons !

Grâce à l’opération Masses critiques Babélio spéciale jeunesse, j’ai eu la chance de recevoir un album jeunesse que je me suis empressée de faire découvrir à mon fils. Je tiens à souligner le travail de la responsable markéting d’Orso éditions pour l’envoi soigné avec la petite carte assortie à l’album !

TANDIN-NIDOLA Frédérique et RUSSO Lorène, Drôles de manières. Orso.Editions, 2021. 36 pages. 25×22 cm

  • Résumé (4ème de couverture):

Entourée d’animaux qu’elle adore, Angèle ne peut s’empêcher de trouver leurs manières quelque peu osées. Toutefois, quoiqu’il arrive son amour pour eux reste intact. Une transposition, dans l’univers des plus jeunes, de la relation parent-enfant au coeur du vivre ensemble.

  • Notre avis: 17/20

Je découvre cette maison d’éditions dont je n’avais encore croisé aucun ouvrage. Comme pour tous les livres de mon fils, je commence toujours pas lire l’histoire seule afin de vérifier que les thématiques sont abordables pour un enfant de son âge (2 ans et demi). J’ai découvert un univers plein de peps. En effet, les illustrations sont très colorées et c’est tout à fait le genre de dessin que j’apprécie dans un album jeunesse. On va suivre la petite Angèle, qui page après page, va assister aux petites « bêtises » de différents animaux. Son chat va manger dans son assiette, le chien va détruire une peluche, etc… J’ai aimé le fait que l’enfant soit mis dans une position de « celui qui sait », ce n’est pas lui qui fait les bêtises, c’est lui qui va apprendre aux animaux ce que l’on ne peut pas faire. Je trouve cela très bienveillant de lui donner cette position, contrairement à ce que l’on voit beaucoup dans les livres jeunesses (par exemple, T’choupi fait des bêtises).

Lorsque j’ai lu le livre à mon fils, il a tout de suite été captivé par l’histoire. Il a aimé rencontré différents animaux au fil des pages (il est persuadé qu’une perruche pleurs…) et ne comprend pas que le chien ait fait des trous dans une peluche ! Bref, si mon fils reste jusqu’à la fin de l’histoire, c’est que c’est un pari gagné ! Nous l’avons même déjà lu plusieurs fois !

Je pense vous préparer des petites sélections de livres jeunesse, dites moi si cela peut vous intéresser !

A très bientôt,

Little Meggy

#139 Lecture – La délicatesse du homard

Hello les girafons !

Depuis longtemps je voulais découvrir ce roman, et même si ce n’est pas un coup de cœur, c’est un roman que j’ai beaucoup apprécié.

MANEL Laure, La délicatesse du homard. Editions Michel Lafon, 2017. 349 pages.

  • Résumé (4eme de couverture):

François, directeur d’un centre équestre en Bretagne, découvre, lors d’une promenade à cheval sur la plage, une jeune femme inconsciente au pied d’un rocher. Plutôt que d’appeler les secours, il décide sans trop savoir pourquoi de la ramener chez lui pour la soigner. À son réveil, l’inconnue paraît en bonne santé, mais peu encline à parler. Elle déclare s’appeler Elsa mais refuse de répondre à tout autre question. Commence alors entre le célibataire endurci et cette âme à vif une étrange cohabitation, où chacun se dévoile peu à peu à l’autre sans pour autant totalement révéler les secrets qui le rongent. Et même si le duo en s’apprivoisant s’apaise, leur carapace peine à se fendre…Qui est Elsa et quelle vie est-elle en train de fuir ?

  • Mon avis: 19/20

Si ce livre n’est pas un coup de cœur, il m’a pourtant bouleversé jusqu’à en avoir la larme à l’œil. En alternant les chapitres du point de vue d’Elsa et du point de vue de François, on va découvrir peu à peu le passé de chacun. Ils vont faire connaissance, s’apprivoiser, tout cela avec beaucoup de bienveillance, même si François peut paraître un peu rustre. Peu à peu, Elsa va sortir de sa carapace, et livrer son passé on ne peut plus sordide… C’est peut-être un peu là le hic: tous ces secrets, cela fait beaucoup pour une seule personne. (Je ne les dévoilerai pas pour ne pas spoiler, mais j’ai trouvé que cela rendait cette histoire trop improbable). J’ai aimé la construction du roman, où au fil des pages, on en apprend un peu plus sur Elsa et François, l’auteure glisse les révélations au compte-goutte. L’écriture est fluide, le roman se lit tout seul. J’ai passé un moment agréable en compagnie de ce livre, mais en tout honnêteté, je ne pense pas que l’histoire me marquera longtemps.

  • Citations:

« Une croûte s’est formée sur certaines plaies, c’est en voie de guérison, mais il ne faudrait pas gratter, sinon le saignement serait assuré, et il faudrait recommencer le processus. Sous la croûte, les chairs sont encore vives, comme des braises prêtes à se rallumer. Et puis il y a les autres plaies, plus profondes, qui ne pourront sans doute jamais cicatriser. Les sutures sont impossibles, il faudra apprendre à vivre avec. »

« J’ai toujours eu, dans ma vie, le souci des autres, mais je me suis mise entre parenthèses et je suis restée cristallisée sur des douleurs anciennes que je n’ai jamais vraiment su dépasser. Tout à coup, je me sens sur la bonne voie d’une reprise d’identité, la mienne, en mieux. Je sens se réveiller le début d’un retour au moi profond, qui reprendrait un peu courage, pour, peut-être saisir au vol une revanche sur mon passé meurtri. »

A très bientôt,

Little Meggy