#172 Lecture – Mademoiselle Papillon

Hello les girafons !

Pour mon anniversaire, mon mari m’a offert un abonnement à Audible, et le premier livre que j’ai choisi est le suivant:

CARYN Alia, Mademoiselle Papillon. Edtions Lizzie (audiobook), 2021. 444 minutes.

  • Résumé (livraddict):

Gabrielle, 30 ans, infirmière, s’occupe de grands prématurés dans un service de néonatologie intensive. L’univers de la jeune femme s’est réduit aux quelques mètres carrés de sa salle, la salle 79, où elle glisse lentement dans l’indifférence, lorsqu’elle découvre l’histoire de Mademoiselle Papillon.
En 1920, dans une France ravagée par la Première Guerre mondiale, cette infirmière de la Croix-Rouge est envoyée au dispensaire de Vraignes-en-Vermandois. Alors qu’elle tente de mener à bien sa mission, la vision des enfants qui succombent dans la rue l’obsède. Une ambition se forme et prend bientôt toute la place : elle doit bâtir une maison pour les protéger. Lorsqu’elle franchit le seuil de la sublime abbaye de Valloires, Mademoiselle Papillon est convaincue d’approcher son rêve.

  • Mon avis: 20/20

Petit coup de cœur pour ce roman ! Le sujet m’a de suite interpelé: on va suivre Gabrielle, infirmière au bord du burn out qui peine à trouver un sens à ce qu’elle fait. L’auteure décrit avec justesse des sentiments qui ont fait écho à ma propre expérience d’infirmière. Ce personnage m’a donc touché, tout comme le personnage de Thérèse Papillon, qui a réellement existé, et qui a recueilli au sein de son orphelinat des enfants juifs pour les sauver de la déportation. On est donc dans une biographie romancée, et c’est passionnant ! On sent que l’auteure s’est très bien documentée, aussi bien sur la vie de Mademoiselle Papillon que sur le métier d’infirmière en néonatologie. Il y a donc une double temporalité: les chapitres sont alternés entre l’histoire de Gabrielle et l’histoire du manuscrit de la mère de Gabrielle, qui raconte la vie de Thérèse Papillon, accompagné de son carnet de bord. La version audio du roman est très agréable à écouter, 2 autrices différentes se charge chacune de lire un personnage.

Je ne peux que vous recommander ce roman , et il est certain que je vais me pencher sérieusement sur les autres romans de cette auteure !

  • Citations:

« Le conflit des hommes nous a laissé une chance à nous les femmes. Pour la première fois, nous pouvons porter seules nos ambitions. En nous privant des hommes, la guerre nous a pourvues d’un droit d’initiative, d’une détermination nouvelle, d’une liberté inespérée. »

« Tant de fois, je n’ai pu qu’être cette infirmière inutile, tant de fois, je n’ai pu que poser une main sur une épaule et sourire comme si tout allait bien. Finalement, c’est tout ce que l’on a besoin de savoir à quelques secondes de mourir. Que tout va bien. »

A très bientôt,

Little Meggy

#171 Lecture – Phobos, Tome 1

Hello les girafons !

Je vous présente un livre, qui traine dans ma bibliothèque depuis presque 6 ans ! C’est le tome 1 d’une saga Young Adult qui a beaucoup fait parler d’elle à sa sortie.

DIXEN Victor, Phobos Tome 1.Editions France Loisirs, 2016. 429 pages.

  • Résumé: (4ème de couverture):

Six prétendantes d’un côté. Six prétendants de l’autre. Six minutes pour se rencontrer. L’éternité pour s’aimer. Ils sont six filles et six garçons, dans les deux compartiments séparés d’un même vaisseau spatial. Ils ont six minutes chaque semaine pour se séduire et se choisir, sous l’œil des caméras embarquées. Ils sont les prétendants du programme Genesis, l’émission de speed-dating la plus folle de l’Histoire, destinée à créer la première colonie humaine sur Mars. Léonor, orpheline de dix-huit ans, est l’une des six élues. Elle a signé pour la gloire. Elle a signé pour l’amour. Elle a signé pour un aller sans retour.

  • Mon avis: 17/20

Je lis très peu de science-fiction, mais ici le speech de départ me plaisait et je trouvais cela très original, et je me suis dit qu’en lisant de Young Adult ça devrait se lire tout seul ! Et ça a été le cas ! Alors je dois tout de même dire qu’il m’a fallut de nombreuses pages pour être bien dans ma lecture. J’ai, au début, été perturbé par l’alternance des narrateurs au fil des « chapitres ». Et je persiste à penser qu’il y a trop de points de vue différents, ce qui est, à mon sens, une solution de facilité. On va parfois être à la 1ère personne en suivant Léonor (chapitres nommés « champ »), parfois, à la 3ème personne en suivant Serena la responsable du programme Genesis (chapitres nommés « Contrechamp »), mais aussi Andrew, jeune étudiant (chapitres « hors-champ ») et parfois, ça sera le point de vue de la chaîne Genesis. Alors certes ça permet de lancer des intrigues secondaires, mais je trouve cela un peu trop « facile ». Il y a donc en toile de fond la télé-réalité avec la rencontre quotidienne entre une fille et un garçon du programme, mais il y a aussi des intrigues qui vont se mêler, car vous vous doutez qu’un tel programme ne peut cacher un gros scandale ! J’ai apprécié le fait que l’on retrouve des schémas du vaisseau spatial ou encore des tableaux du classement des prétendants. Une fois rentrée dans l’histoire, ça a été une lecture très prenante, et la fin nous laisse sur un gros suspense qui ne peut que nous donner envie de lire la suite !

  • Citations:

« Les vieux sont des jeunes pour qui tout a été trop vite. »

« La monstruosité est dans l’œil de celui qui regarde… »

A très bientôt,

Little Meggy

#170 Lecture – Bienvenue dans un monde positif

Hello les girafons !

Merci à Babelio et aux éditions Massot pour l’envoi de ce livre ! Un peu de positif ne peut faire que du bien par les temps qui courent !

CHENEBAULT Christophe, Bienvenue dans un monde positif. Editions Massot, 2021. 271 pages.

  • Résumé (4ème de couverture):

« D’une manière douce, nous pouvons secouer le monde » nous suggérait Gandhi. C’est ce que ce livre passionnant nous rappelle. Il est en effet grand temps de prendre les bonnes nouvelles au sérieux, car partout sur la Terre, une multitude d’initiatives positives sont à l’œuvre, et forment pas à pas une révolution silencieuse. Des collectifs, des gouvernements, des organisations, des citoyens nous interpellent, inventent une nouvelle société et créent un nouveau patrimoine commun de l’humanité. L’auteur nous invite à faire un tour de ces incroyables graines de changement. Nature, société, environnement, transport, alimentation, énergie, bien-être, animaux, éducation… ce livre en trace la route à travers 100 histoires qui se déroulent en ce moment sur notre belle planète. Un réel condensé d’espoir à lire sans modération.

  • Mon avis: 16/20

A travers 13 thèmes, l’auteur va nous informer sur 100 faits qui font évoluer le monde positivement. Quand l’actualité est faite de guerre, de pandémie et de nouvelles les plus attristantes les unes que les autres, c’est une bouffée d’espoir que de lire ce livre ! Il ne s’agit pas d’oublier toutes les tragédies de ce monde, mais de mettre l’accent sur ce qui avance pour faire progresser le monde. L’auteur, en 2-3 pages présente des initiatives qui font, ou vont faire avancer le monde. Saviez-vous que le Costa Rica produit quasiment 100% de son électricité grâce aux énergies renouvelables ? Que l’on sait même recycler les déchets plastique en carburant ? On peut s’inspirer de ce livre pour agir à notre échelle: utiliser le moteur de recherche Ecosia qui reverse ses bénéfices pour la plantation des arbres (et qui en plus ne revend pas nos données personnelles!) Alors bien sûr, il ne s’agit pas de se voiler la face, le monde va mal, c’est sûr, mais n’aurait-on pas les solutions pour le rendre meilleur ? Cela ne serait-il pas qu’une histoire d’argent ?… Bref, avec ce livre vous apprendrez des choses et vous retrouverez peut-être un peu d’espoir !

  • Citations:

« Elle utilisera un procédé ultramoderne de transformation du plastique en combustible et recyclera de manière durable les déchets qui ont atteint leur fin de vie, y compris les objets difficilement recyclable comme les films plastique, les emballages souples, le polystyrène expansé et les jouets en plastique. »

« Le Bhoutan est le seul pays au monde à avoir inscrit le bonheur de ses 765 000 habitants au coeur des politiques publiques. Ainsi aucun projet, aucune loi ne peut être adoptée sans l’accord de la Commission du bonheur national brut. »

#169 Lecture – Dans le jardin de l’ogre

Hello les girafons !

Ma dernière lecture est le 1er roman de Leïla Slimani. J’avais lu son 2ème roman, Chanson douce pour lequel elle avait gagné le prix Goncourt en 2016.

SLIMANI Leïla, Dans le jardin de l’ogre. Editions Gallimard, 2014. 215 pages.

  • Résumé (4ème de couverture):

«Une semaine qu’elle tient. Une semaine qu’elle n’a pas cédé. Adèle a été sage. En quatre jours, elle a couru trente-deux kilomètres. Elle est allée de Pigalle aux Champs-Élysées, du musée d’Orsay à Bercy. Elle a couru le matin sur les quais déserts. La nuit, sur le boulevard Rochechouart et la place de Clichy. Elle n’a pas bu d’alcool et elle s’est couchée tôt. Mais cette nuit, elle en a rêvé et n’a pas pu se rendormir. Un rêve moite, interminable, qui s’est introduit en elle comme un souffle d’air chaud. Adèle ne peut plus penser qu’à ça. Elle se lève, boit un café très fort dans la maison endormie. Debout dans la cuisine, elle se balance d’un pied sur l’autre. Elle fume une cigarette. Sous la douche, elle a envie de se griffer, de se déchirer le corps en deux. Elle cogne son front contre le mur. Elle veut qu’on la saisisse, qu’on lui brise le crâne contre la vitre. Dès qu’elle ferme les yeux, elle entend les bruits, les soupirs, les hurlements, les coups. Un homme nu qui halète, une femme qui jouit. Elle voudrait n’être qu’un objet au milieu d’une horde, être dévorée, sucée, avalée tout entière. Qu’on lui pince les seins, qu’on lui morde le ventre. Elle veut être une poupée dans le jardin de l’ogre.»

  • Mon avis: 15/20

Cette lecture a été troublante, parfois gênante. Cette lecture n’est pas à mettre entre toutes les mains. Avec une plume très crue et incisive, l’auteure va nous décrire le quotidien bien sombre d’une jeune maman, qui est accroc au sexe. Cette femme, est en souffrance, piégée dans la spirale infernale de la dépendance. Et je n’ai pas réussi à m’attacher à elle, ni à son mari. Ils sont enfermés dans les mensonges, leur relation n’est vraiment pas saine. La fin quant à elle, me laisse un petit goût d’inachevé. Je ne suis pas fan des fins ouvertes qui n’offre pas de réponse à toutes les interrogations que l’on peut se poser en tant que lecteur. Par contre, il faut reconnaître que le roman se dévore, les chapitres s’enchaînent rapidement. C’est une lecture qui me marquera de part son sujet peu commun, mais qu’il faut adresser à un public averti !

  • Citations:

« Elle compris très vite que le désir n’avait pas d’importance. Elle n’avait pas envie des hommes qu’elle approchait. Ce n’est pas à la chair qu’elle aspirait, mais à la situation. Être prise. Observer le masque des hommes qui jouissent. Se remplir. Goûter une salive. »

« Adèle a fait un enfant pour la même raison qu’elle s’est mariée. Pour appartenir au monde et se protéger de toute différence avec les autres. En devenant épouse et mère, elle s’est nimbée d’une aura de respectabilité que personne ne peut lui enlever. Elle s’est construite un refuge pour les soirs d’angoisse et un repli confortable pour les jours de débauche. »

A très bientôt,

Little Meggy

#168 Lecture – Americanah

Hello les girafons !

Cela faisait un moment que ce roman trainait dans ma PAL, et il en est enfin sorti !

NGOZI ADICHIE Chimamanda, Americanah. Editions Folio, 2016. 685 pages.

  • Résumé (4ème de couverture):

« En descendant de l’avion à Lagos, j’ai eu l’impression d’avoir cessé d’être noire. »
Ifemelu quitte le Nigeria pour aller faire ses études à Philadelphie. Elle laisse derrière elle son grand amour, Obinze, éternel admirateur de l’Amérique, qui compte bien la rejoindre. Mais comment rester soi lorsqu’on change de pays, et lorsque la couleur de votre peau prend un sens et une importance que vous ne lui aviez jamais donnés ?

  • Mon avis: 16/20

Dans ce roman divisé en 7 parties, nous allons voyager entre l’Amérique, l’Angleterre et le Nigéria. J’ai d’abord eu quelques doutes au début de ma lecture: comment l’auteure allait-elle réussir à me tenir sur presque 700 pages ? Et bien, elle a pourtant réussi. Chimamanda Ngozi Adichie est douée pour la narration, il n’y a aucun doute la dessus. J’ai été transporté aussi bien en Amérique, qu’au Nigéria, pays que je ne connais pourtant que par des images. Mais j’étais avec Ifemelu comme si j’étais témoin de sa vie. De nombreux thèmes sont abordés, avec toujours une pointe d’humour: l’immigration, les inégalités liés aux origines, la pauvreté, la politique, etc… J’ai eu quelques petits passages avec des petites pertes d’intérêt, mais cela ne m’a pas gêné outre mesure. Je recommande cette lecture, que je trouve très enrichissante !

  • Citations:

« Elle ressentait le besoin de montrer son désaccord. En se distinguant ainsi des autres, peut-être serait-elle moins la personne qu’elle craignait être. »

« Il était étonné qu’elle ne regrette pas tout ce qu’elle aurait pu être. Était-ce un trait de caractère inhérent aux femmes, ou avaient-elles appris à dissimuler leurs regrets personnels, à mettre entre parenthèses le cours de leur existences, à dédier leurs vies aux seuls soins des enfants ? »

A très bientôt,

Little Meggy