Hello les girafons !
Quoi de mieux en été que du soleil, un transat et un livre ? Cette semaine j’ai lu La petite chartreuse de Pierre Péju, roman ayant eu le prix du livre inter en 2003.
PEJU Pierre, La petite Chartreuse. Editions Gallimard, collection « Haute enfance », 2002. 179 pages.
- Résumé (4ème de couverture):
« Pour Vollard, Eva devenait la petite Chartreuse. Silencieuse sans en avoir fait le vœu. La très pâle moniale. L’enfant cloitrée. L’enfant privée de voix et de joie, privée d’enfance. Mais au fil de ces errances dans la Chartreuse, bizarrement, ce n’étais pas le poids écrasant et absurde de l’accident que Vollard ressentait en compagne de la petite fille, mais un inexplicable allègement, un soulagement, un apaisement dû à ce rituel de marche lente, de silence, de contemplation de choses infimes. Comment un si petit être, émettant si peu de signes, pouvait-il lui donner cette impression de discret équilibre, de nécessité fragile mais heureuse ? Le sentiment confus que tout pouvait se résumer à ce va-et-vient entre la librairie et l’hôpital s’intensifiait encore en passant, Eva à ses côtés, du centre spécialisé à la nature sauvage ».
- Mon avis: 16/20
Ce roman est un drame contemporain très émouvant. On suit Vollard qui par un malheureux hasard va renverser Eva, fillette délaissée par sa mère. Je ne m’attendais pas à ce que l’histoire prenne ce tournant: je pensais que l’histoire serait plus centrée sur Eva, mais au fil des pages, on s’aperçoit que c’est Vollard qui est au centre de l’intrigue. Et l’histoire de Vollard est aussi sombre que très touchante. Passionné de littérature, homme solitaire, il tient une librairie, et de très belles réflexions sont faites sur l’amour et le pouvoir de la lecture. Plusieurs sujets sont abordés à travers l’histoire: solitude, culpabilité, désespoir. Et ce drame ne peut que vous toucher, voire vous retourner.
La plume de l’auteur est très facile à lire, les phrases sont dans l’ensemble assez courtes mais pourtant presque poétiques. Ce roman m’a donné envie de découvrir d’autres ouvrages de cet auteur.
- Citations
« J’ai cherché partout le bonheur, mais je ne l’ai trouvé nulle part, sinon dans un petit coin, avec un petit livre. »
« Vollard n’avait jamais conçu la littérature comme un apaisement, ni la lecture comme une consolation. Au contraire. Lire follement, comme il avait toujours lu, consistait plutôt à découvrir la blessure d’un autre. Blessure d’un type seul, désarroi d’une femme seule. Lire consistait à descendre en cette blessure, à la parcourir. Derrière les phrases, même les plus belles, les mieux maîtrisées, toujours entendre des cris. »
A très bientôt,
Little Meggy